1950 | LE NOUVEL ENJEU : LES BOMBES A, H ET N
«L’épidémie menace, ils nous faut soigner le monde des lépreux moraux !»
Harry S. Truman.
La bombe A fait son apparition en Russie suivie de près par la bombe A américaine. Nul doute que les ingénieurs allemands sont les piliers de cette avancée technologique dans les deux camps. Peu de temps sépare la mise en place et les premiers essais de la bombe A du succès de la bombe H américaine puis de la bombe H russe suivie de la bombe N à Neutron. Les situations géopolitiques et l’apparition de nouveaux avions sophistiqués, ainsi que de fusées longues portées pouvant transporter une telle puissance de feu, terrifient l’humanité, d’autant que le monde vient tout juste de sortir d’une seconde guerre mondiale.
Au printemps 1950 des rumeurs inquiétantes parlent de l’éventualité d’une guerre totale entre les deux grandes nations ; c’est le début d’une longue guerre des nerfs nucléaire qui va durer dix ans. Staline marque l’entrée de la bombe nucléaire dans le conflit qu’oppose l’U.R.S.S à l’U.N.A lors d’une déclaration : «Le monde ne peut plus ignorer le conflit mondial qui se prépare, il faut s’allier et combattre pour la république soviétique ou craindre nos armes à destruction massive !».
L’enjeu est alors de devenir la première puissance pétrolière dans le monde en soumettant la menace au Proche Orient. L’Amérique, en pleine période de maccarthysme, annonce en retour un communiqué qui insulte le bien-fondé du communisme : «L’épidémie menace, ils nous faut soigner le monde des lépreux moraux !» Harry S. Truman. Ce dernier extrait du discours marquera le début d’une chasse ouverte contre les communistes et, avec elle, les meurtres liés à la «peur rouge» se multiplient.
Staline veut conquérir l’espace pour écraser l’U.N.A, et promet l’alunissage d’un Russe dans un futur proche. Pour des raisons d’efficacité énergétique, des complexes nucléaires ultra-modernes, nommés «monolithes nucléaires», sont intégrés aux zones industrielles. Ces centrales et ces piles nucléaires sont chargées de fournir massivement de l’énergie afin d’accroître le potentiel de production. Les éléments radioactifs arment les nouvelles générations de missiles longues portées et freinent ainsi la menace grandissante de l’U.N.A. Le paysage urbain de l’Europe soviétique s’organise différemment: les villes sont des zones divisées en bloc. La société est majoritairement constituée de classes ouvrières et de fonctionnaires qui facilitent l’organisation administrative de toutes les nations de l’U.R.S.S.
Suite à une infiltration d’agents doubles, le projet secret soviétique Kallista est révélé au monde. Le projet est un programme complexe qui planifie les avancées technologiques, scientifiques, militaires mais aussi sociales sur les 20 prochaines années. Le procédé avec laquelle ont été obtenu ces révélations met également à jour la violation des États-Unis sur le sol européen. Le Président Truman est contesté et laisse place au républicain Dwight qui sera succédé par Eisenhower. Il ne se passe pas un jour sans que l’on parle de la menace qui pèse depuis les années 50 sur le monde. Face aux tensions, le Japon se rallie en 1954 à l’U.R.S.S, véritable «pierre angulaire» de la force soviétique en Extrême-Orient face à la menace des États-Unis. «L’U.R.S.S, déclare Eisenhower, se répand sur le monde, nous avons de quoi l’enrayer. Le Japon a tourné le dos au peuple américain, à la démocratie et à l’United Nations Agreement. Le Japon doit à présent assumer son choix. Le Japon doit cesser de nous tourner le dos et se préparer à un face à face. Nous ne tolérerons pas de présence militaire sur le territoire japonais. Nous riposterons si nécessaire».
Au cours de l’apparition de Staline devant son peuple, les autorités japonaises et coréennes vinrent saluer l’arsenal soviétique malgré les inquiétudes internationales. «Comme nous sommes la première force mondiale, nous allons devoir travailler ensemble, main dans la main, déclare Staline, Nous sommes à présent en droit de déclarer que l’United Nations Agreement n’a pas d’avenir sans l’acceptation d’un parti communiste au sein de leurs nations». Le Japon ne semble pas collaborer pleinement avec les Soviétiques ; une forte résistance déséquilibre l’idéologie communiste qui à du mal à s’imposer. La Chine et la Corée sont en charge de maintenir cette nouvelle nation dans l’U.R.S.S, mais Staline n’arme pas au nucléaire les pays asiatiques par précaution, écartant ainsi l’hypothèse qu’un jour ses propres bombes se retournent contre l’U.R.S.S. Attaché au Japon, Staline établit une base militaire et un laboratoire de recherche expérimentale russe. Le Japon profite des dernières avancées technologiques russes sur son territoire mais n’accède toujours pas à l’arme nucléaire. Cet accord économique et scientifique donne du pouvoir aux dirigeants nommés par le parti.