1965 | PRISE DE POUVOIR D’IVANOVA

1965 | PRISE DE POUVOIR D’IVANOVA

Ivanova est née en 1916 d’une famille paysanne. En 1920 sa famille s’installe à Leningrad. Elle reçoit une instruction stricte durant son enfance. Sa véritable instruction militaire commence à la vingtaine dans l’infanterie, puis très vite comme pilote de chars, puis comme pilote d’avion dans l’armée rouge. Elle participe aux conflits opposant l’U.N.A à l’U.R.S.S au Proche Orient dans les années 1958, et devient très vite un emblème de la défense soviétique.

En 1959 l’U.R.S.S a besoin de héros pour la propagande soviétique. Selon ses propres déclarations, Ivanova sera «confinée» dans des bureaux administratifs. Durant les défilés qui mettent à l’honneur les héros de l’armée rouge, elle paraît transparente face à une icône comme Leonov. Elle abandonne son poste administratif et rejoint le K.G.B au sein duquel elle excelle. Sa force de persuasion et sa prestance font très vite d’elle une personnalité influente. Elle sera à la tête d’une unité d’élite d’espionnage qu’elle conçoit grâce à ses alliés politiques dont Brejnev ; sans le savoir, ils viennent de mettre en place un nouveau leader russe.

Rappelons que le lourd secret de l’opération «Red Mark» a ébranlé le pouvoir russe sur le monde. L’Union Soviétique s’est écroulée. Le Comité d’Etat pour le Comité d’Urgence a ordonné de protéger Moscou. Les travailleurs manifestaient. L’U.R.S.S. perd en crédibilité. Brejnev devient alors le seul porte-parole communiste représentant de l’U.R.S.S. Mais les décisions sont prises dans la précipitation et de nombreux enjeux mondiaux sont abandonnés pour conserver le pouvoir en Europe. Les présidents se succèdent, certains sont empoisonnés trois mois après leur élection d’autres ne parviennent pas à contenir la population civile et plongent l’U.R.S.S. dans le chaos.

En 1965 Sveta Ivanova se présente à la présidence ; on parle encore de sa première intervention comme «l’éveil de la Russie». Ivanova amorce une critique de tous ses dirigeants, dont certains sont encore en fonction. L’attaque la plus sérieuse a lieu lors d’une retransmission télévisuelle. Ivanova apparaît avec ses longs cheveux blonds, son costume sombre et son visage inexpressif, prête à en découdre. Elle révèle les agissements du K.G.B et destitue un à un tous les hauts fonctionnaires dans des affaires de corruption graves ; elle les désigne alors qu’ils sont filmés au premier rang dans l’assemblée lors du discours. Elle révèle l’existence de son unité d’élite d’espionnage et dévoile son mépris pour ses prédécesseurs, pour Staline et la politique menée jusqu’alors. Elle termine son discours par un nouvel élan, reprenant avec subtilité les idéaux communistes. Pour marquer le renouveau, le drapeau officiel de l’U.R.S.S devient un cercle de douze étoiles dorées sur fond rouge avec une treizième étoile plus grande en son centre.

Belle femme, les journalistes américains comparent l’intervention d’Ivanova à l’effet d’une bombe atomique. Son discours est rapidement diffusé à travers le monde. Les leaders communistes de l’époque soutiennent alors le «rapport attribué au camarade Ivanova» et s’appuient sur cette nouvelle icône du renouveau pour relancer la machine propagandiste.

En lançant d’elle-même les arrestations et les procès des anciens dirigeants politiques qui affirmaient agir sous les directives de Staline, poursuites qu’elle juge inévitables, Ivanova contrôle personnellement le mouvement politique, et lui fixe des limites claires : «[…] le communisme n’est pas remis en cause, ni le projet Kallista.». Le gouvernement parvient à apaiser les tensions avec les mouvements séparatistes, réaffirme l’industrialisation forcenée, et présente le Parti comme innocent en soi. Les privilèges du socialisme sont considérés comme acquis, pouvant à eux seuls assurer le développement et la prospérité de l’Union Soviétique.

Afin de mettre un terme à la menace ukrainienne et prouver à Nixon que l’U.R.S.S est restée maître de l’Europe, Ivanova renverse le pouvoir et fait arrêter les contestataires les plus dangereux à l’aide d’unités spetsnaz d’élites. En moins de vingt quatre heures l’Ukraine entre de nouveau dans l’Union Soviétique ainsi que la Pologne et la Yougoslavie. La corruption divisera les mouvements séparatistes et promulguera les plus opportunistes à diriger les provinces sous le drapeau soviétique.

Les Organisations Internationales pour la paix ainsi que le Ministre des affaires étrangères soviétiques Mikoyan insistent sur la nécessité d’un accord vers un désarmement mondial et une surveillance des armes à destruction massive, un appel à la raison pour éviter une quatrième guerre mondiale. Mais Ivanova refuse un tel accord lorsqu’elle prend connaissance de la relation étroite qu’entretient le Japon avec les États-Unis.

La réorganisation mondiale reste chaotique, mais les cellules soviétiques en Orient parviennent à “financer” la confiance des leaders qui se tournent à nouveau vers l’U.R.S.S. Les forces séparatistes asiatiques tentent de renverser les dirigeants de l’Union Soviétique et tirer avantage des projets alloués dans leur pays. C’est ainsi que le Japon, resté silencieux, a secrètement échangé des technologies avancées soviétiques avec les États-Unis. Ivanova déléguera ses pouvoirs à la Corée et à la Chine pour stabiliser toute l’Asie. Kim Il Sung et Mao Zedong mettront rapidement un terme aux échanges entre les U.S.A et le Japon et dirigeront conjointement les nouvelles fédérations soviétiques d’Asie en soumettant le Japon à une surveillance étroite et une restriction des libertés.

Au début de l’année 1966, un observateur du Times déclare : “En 1963 l’U.R.S.S a planté un premier drapeau rouge sur la Lune, trois années plus tard un second a été planté sur Terre.” l’article décrit en effet assez bien l’influence planétaire de l’Union Soviétique sur le monde. Au cœur même des États Unis l’influence des propagandes augmentent significativement  les tensions. Dans un climat anxiogène de paranoïa permanente, des guerres civiles éclatent entre les citoyens pro-Nixon et les communistes laissant l’Amérique dans un chaos perpétuel. Nixon sera réélu de justesse face au parti communiste du CPUSA. Les observateurs s’accordent à dire que sans les mouvements séparatistes à l’encontre de l’U.R.S.S, les États-Unis auraient été la seconde force communiste mondiale.